Le 27 mars 2025, en collaboration avec NUMEUM, première organisation professionnelle de l’écosystème numérique en France, le projet SENS a organisé l’événement SENS’Event « Santé numérique & métiers d’avenir ». L’après-midi a été ponctué de conférences inspirantes et d’ateliers interactifs, offrant un espace d’échange sur les avancées technologiques, les enjeux actuels du secteur et les perspectives professionnelles qu’il dessine.

Un village de stands pour découvrir les acteurs de la santé numérique

Un espace dédié a permis aux participants de rencontrer des acteurs majeurs du domaine. À travers leurs stands, entreprises, institutions et équipes universitaires — dont le SFC et l’équipe SENS — ont présenté leurs activités et informé sur les formations récemment créées autour de la santé numérique.

Des conférences tournées vers l’avenir

Les interventions ont couvert une large palette de thématiques : des carrières numériques en santé à la chirurgie augmentée, en passant par l’utilisation d’objets connectés pour le suivi des patients ou encore la cybersécurité appliquée aux données médicales.
Chaque conférence a permis de mieux comprendre comment les outils numériques transforment la pratique médicale, optimisent la gestion des données de santé et participent à l’amélioration des parcours de soins.

Des ateliers pour expérimenter l’e-santé

En parallèle, des ateliers pratiques ont permis aux participants de s’initier à des domaines-clés comme l’intelligence artificielle appliquée à la santé, la réglementation en e-santé ou encore les étapes de concrétisation d’un projet numérique dans le secteur médical. Une occasion unique d’aborder de manière concrète des sujets complexes, guidés par des experts du domaine.

Un secteur en pleine expansion

L’événement a brillamment mis en lumière la dynamique du secteur de la santé numérique. En forte croissance, il touche aussi bien le secteur public que privé — des activités libérales aux start-up innovantes.
Certaines proposent déjà des solutions concrètes comme l’accessibilité des services pour les personnes sourdes et malentendantes dans l’espace public, ou encore la certification numérique des diplômes médicaux.

Une conclusion tournée vers l’avenir

Au-delà des présentations, SENS’Event a été un véritable catalyseur de rencontres et de projets. En réunissant une centaine de participants — professionnels, chercheurs d’emploi, personnes en reconversion et étudiants —, il a démontré l’importance croissante des métiers de la santé numérique dans l’évolution du système de soins.
La journée s’est achevée dans une ambiance conviviale autour d’un cocktail dînatoire, favorisant les échanges informels et les perspectives de collaboration.

Article rédigé par Céline Rousset | Crédits photos : Valentin Branzi-Largo

Jeudi 27 mars 2025 |  Forum de la Faculté de Médecine, Maïeutique et Sciences de la Santé – Université de Strasbourg | 14h - 19h

 Pour s’inscrire en ligne : LIEN

• Pour qui ? Étudiants, demandeurs d'emploi, professionnels en reconversion et acteurs du secteur de la santé souhaitant explorer les perspectives offertes par le numérique.
• Par qui ? Professionnels de santé, experts du numérique en santé, start-ups et collectivités partageront leurs expériences et visions d’avenir
• Avec la participation de : Actecil, Ayming, Epita, Epitech, Fortil, Hospitch, NextMed, Numeric'Emploi, OpenCare Lab, OnePoint, Rhena, Semia, Service Formation Continue de l’Université de Strasbourg, Sopra - Steria, Territoire de Santé de Demain, TokTokDoc, Visible Patient, Vuxe, etc.

 Une liste non-exhaustive des thèmes abordés

• Se former et travailler dans la santé numérique
• The Iron Surgeon : quand la technologie booste la chirurgie
• Santé numérique pour tous : réduire les inégalités d'accès aux soins
• La télémédecine, une nouvelle ère de la consultation à distance
• Neurologie 2.0 : l'impact du numérique sur le métier de neurologue
• Sport et santé numérique
• L’éthique à l’ère du numérique en santé : quels défis pour les professionnels ?
• Réglementation et enjeux légaux en santé numérique
• Entreprendre en e-santé dans le Grand-Est : de l'idée à l'innovation

  Le programme définitif sera publié début mars !
  Un événement à ne pas manquer pour découvrir les métiers d’avenir et les innovations qui transforment la santé !

Destiné à tous les acteurs de l'éducation, le Créathon est un défi collaboratif en équipe, sur 24h, pour interroger la notion d'espaces scolaires, de citoyenneté et de collectif, dans un contexte où le numérique est mobilisé.

Notre équipe surmotivée d'ingénieur·e·s pédagogiques s'est mobilisée pour l'évènement sous le nom d'équipe "Les Péda'Go". Ils ont planché pendant toute une journée sur la question de l'accompagnement des enseignants à la pédagogie active. Leur proposition ? Un atelier collectif pour faire découvrir aux enseignants comment faire pour aménager au mieux une salle de classe et scénariser leur cours de manière efficace pour stimuler la motivation des étudiants.

Quelques semaines plus tard, nous apprenons avec joie que l'équipe des Péda'Go fait partie des 5 lauréats nationaux du Créathon 2025. Un grand bravo à toutes et tous !

Ils auront la chance de participer à une semaine d'accélération de projet, en juin 2025, à Poitiers, pour poursuivre le développement de leur projet.

Voilà bien sûr une belle occasion de recueillir le témoignage des gagnants : 

Mélanie Chamel, ingénieure techno-pédagogique du projet SENS :

« Le Créathon a été une expérience très enrichissante. Pouvoir travailler toute une journée avec d'autres ingénieurs pédagogiques est très formateur pour pouvoir partager nos visions et nos pratiques dans le domaine de l'éducation et de la formation. Hâte de vivre la suite de l'aventure et de pouvoir mettre en place notre projet. »

Silviya Nemska, ingénieure techno-pédagogique de la faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé :

« Le Créathon 2025 a été pour moi avant tout un moment de créativité et d'inspiration partagé avec mes trois collègues ingénieures pédagogiques de la faculté. Le concours nous a permis de nous concentrer sur un projet qui nous tient particulièrement à cœur et de pousser notre réflexion sur les espaces d'apprentissage par les méthodes actives. J'espère que notre projet sera un levier pour former nos enseignants et une occasion de poursuivre notre réflexion sur la transformation pédagogique des pratiques de notre faculté. Je tiens à remercier mes collègues pour ce travail qui nous a tous enrichis, ainsi que Mme Olivia Probst pour son accompagnement le jour J. »

Marcos Sanchis, ingénieur pédagogique pour l'enseignement du numérique à la faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé :

« Comme mes collègues, je suis très heureux d'avoir pu participer à cet évènement ! Le contexte stimulant du Créathon nous a encouragés à donner le meilleur de nous-mêmes. Cette expérience enrichissante, soutenue par un excellent accompagnement, nous a permis de prendre du recul sur nos pratiques et de collaborer d’une nouvelle manière.  Les réflexions issues de cet événement contribueront certainement au développement de nouvelles formations permettant de redéfinir nos pratiques pédagogiques à la faculté. J’ai hâte de la suite ! »

Dini Sianturi, ingénieure formation et pédagogie du projet SENS :

« C’était une super occasion de voir la puissance de l’intelligence collective en action. On est partis d’une problématique et on a trouvé plusieurs solutions ensemble. Ce qui m’a vraiment marqué, c’est le côté démocratique, où tout le monde a pu contribuer pour choisir et créer la meilleure solution. Participer à un hackathon comme le Créathon 2025 a été une expérience vraiment enrichissante. Hâte de voir ce qui va suivre ! »

Retrouvez la vidéo de présentation de l'atelier Péda'Go :

https://podv2.unistra.fr/video/58059-pedago-3mp4/391ebc71-7467-4ab6-a973-42e72b29292a/

Article rédigé par Pauline B.

La face technique et réglementaire des objets connectés

Mohamed Hajjam a ouvert le bal en dévoilant les coulisses techniques et réglementaires de la création d’un objet connecté. De la sélection des partenaires – hébergeurs de données, fournisseurs d’accès Internet, fabricants de composants – jusqu’aux impératifs de sécurité et de qualité, en passant par les normes en vigueur, il a livré une vision précise et rigoureuse du processus. Une véritable immersion dans les défis complexes que rencontrent les concepteurs pour transformer une idée en produit fiable et conforme.

Le chemin vers l’innovation et le marché

Guillaume Facchi a ensuite captivé l’audience avec une réflexion interactive sur la notion d’innovation. Il a détaillé le long parcours, souvent semé d’embûches, qui mène une découverte jusqu’au marché : études de faisabilité, analyses de marché, recherche de financements, partenariats, production, et enfin mise à disposition du public. Une aventure qui exige autant de patience que de passion.

Apprendre autrement grâce au digital

Pour clôturer les présentations, Pauline Borde a levé le voile sur une ressource pédagogique disponible sur Moodle. Ce parcours interactif sur les objets connectés se décline en modules variés : vidéos, présentations interactives et quizz permettent aux apprenants de s’immerger dans le sujet tout en consolidant leurs acquis de manière ludique et engageante.

Un moment d’échange et de convivialité

Une dizaine de participants, dont des étudiants du D.U. Formateur en santé numérique, ont répondu présents à cette première édition. Entre apéritif dinatoire et discussions animées avec les intervenants, cette soirée a été une belle occasion de créer des connexions – humaines et intellectuelles – autour d’un sujet résolument tourné vers l’avenir.

Merci aux intervenants pour leur participation !

Article rédigé par Céline R.

Crédits photos : Valentin Branzi-Largo

LE PROJET SENS : UNE VISION D’AVENIR

SENS est un projet ambitieux financé pour 5 ans (2023-2028) avec un budget de 3,9 millions d’euros. Son objectif ? Former plus de 2000 étudiants par an et sensibiliser le public à la santé numérique à travers des programmes comme les MOOC, les diplômes universitaires (DU) et des formations innovantes. Ce projet couvre des initiatives stratégiques :

• Création de salles équipées pour favoriser l’innovation pédagogique.
• Mise en place d’un centre de référence pour accompagner les projets en santé numérique
• Développement de formations pour étudiants et professionnels

J’ai également eu la chance de partager cette expérience avec Anis, mon collègue et camarade de master. Travailler ensemble nous a permis de progresser et d’échanger des idées tout au long du stage, rendant cette aventure encore plus enrichissante.

RENCONTRES MARQUANTES : DES PROFESSIONNELS INSPIRANTS

PAULINE | LA STRATÈGE À L’ÉCOUTE

Pauline, en tant que manager du projet SENS, a été une ressource inestimable pour comprendre les objectifs du programme et les stratégies déployées pour les atteindre. Elle nous a plongés dans les coulisses de la gestion de projet et a partagé son expérience avec bienveillance, rendant chaque discussion motivante et formatrice.

MAXIME | L’INGÉNIEUR AUX MULTIPLES SOLUTIONS

Maxime, a su rendre chaque moment d’échange captivant. Lors de nos deux journées ensemble, il nous a guidés dans des exercices pratiques et a proposé des solutions concrètes pour nos projets. Sa capacité à rendre des concepts complexes accessibles a été particulièrement précieuse.

MÉLANIE | L’ARCHITECTE DES COURS NUMÉRIQUES

Avec Mélanie, j’ai découvert la conception de cours numériques et le fonctionnement des MOOC. Son approche méthodique et sa pédagogie m’ont aidé à comprendre les enjeux technologiques et éducatifs du projet.

CÉLINE | L’ÂME POSITIVE DEL’ÉQUIPE

Céline, bien qu’à distance de nos tâches principales, a toujours été présente avec un sourire et une attitude positive. Son rôle de coordinatrice des activités financières et pédagogiques est essentiel au bon déroulement du projet, et sa bienveillance était un atout pour l’équipe.

VALENTIN | LE MAGICIEN DE L’AUDIOVISUEL

Avec Valentin, j’ai découvert l’univers fascinant de l’audiovisuel : de la manipulation des caméras aux jeux de lumière en passant par l’organisation d’un tournage. Une journée mémorable a été celle où nous avons réalisé une vidéo à la faculté de pharmacie. Sa créativité et son enthousiasme ont rendu cette expérience unique.

DINI | LA PÉDAGOGUE PERFECTIONNISTE

Dini m’a appris à utiliser Genially pour créer des portfolios interactifs. Son exigence et sa rigueur m’ont encouragé à aller au-delà de mes propres attentes et à adopter une approche minutieuse dans mon travail.

Une équipe pluridisciplinaire au cœur du projet

Dès mes premiers jours, j'ai été accueilli par une équipe dynamique et pluridisciplinaire, dont chaque membre apporte une expertise unique au projet :

• Pauline, la manager de projet, m’a fait découvrir les enjeux stratégiques et organisationnels du projet. Sa vision claire et son leadership ont été une source d'inspiration.
• Céline, coordinatrice des activités financières et pédagogiques, m'a permis de comprendre les défis liés à la gestion des ressources.
• Mélanie, ingénieure technico-pédagogique, m'a accompagné dans la conception et l'implémentation d'outils numériques destinés à l'apprentissage.
• Dini, ingénieure en formation et pédagogie, m'a guidé dans la création de contenus adaptés aux différents publics cibles.
• Maxime, ingénieur de recherche, a partagé avec moi son expertise en méthodes scientifiques appliquées au numérique.
• Valentin, technicien audiovisuel et vidéaste, m'a introduit à la création de contenus multimédias de qualité professionnelle.

Ces interactions quotidiennes m'ont permis de comprendre comment un projet d'une telle ampleur repose sur la collaboration et l'échange de compétences.

Mes missions et réalisations

Au cours de mon stage, j’ai eu l’occasion de participer activement à plusieurs missions et de développer des compétences variées :

• Portfolio personnel : j’ai documenté mes étapes d'apprentissage et mes contributions, ce qui m’a permis de structurer et valoriser mes compétences.
• Présentation d’un sujet de santé numérique : j’ai exploré un thème au choix et présenté mes conclusions à l’équipe, renforçant ainsi mes compétences en communication et vulgarisation scientifique.
• Rédaction d’un article (celui-ci !) pour le site internet du projet, une belle expérience de synthèse et de valorisation des activités du projet.

Avec Maxime, j’ai assisté à une réunion regroupant des experts pour discuter des meilleures pratiques en matière de protection des données dans le cadre des projets de recherche.

J’ai également participé avec Valentin à la réalisation d’une interview et d’un tournage avec des étudiants en pharmacie, une expérience enrichissante qui m’a permis de découvrir les aspects pratiques de la production audiovisuelle.

Points positifs et défis rencontrés

Les points forts

• Une équipe bienveillante : l’écoute et la disponibilité des membres de l'équipe ont grandement facilité mon intégration.
• Un environnement stimulant : le projet SENS aborde des thématiques actuelles et cruciales, ce qui m'a permis d'acquérir des connaissances précieuses sur la santé numérique.
• Une grande autonomie : les responsabilités qui m’ont été confiées m’ont permis de me challenger tout en apprenant.

Les défis

• Gestion du temps : alterner entre plusieurs missions a nécessité une organisation rigoureuse.
• Complexité technique : certains outils et concepts techniques étaient nouveaux pour moi, mais ces obstacles ont été surmontés grâce à l’accompagnement de l’équipe.

Ce que j'ai appris

Ce stage a été une expérience transformante tant sur le plan personnel que professionnel. Parmi les apprentissages-clés :

• Compétences en santé numérique : j'ai acquis des bases solides sur l'utilisation des technologies au service de l’éducation et des soins de santé.
• Approche pédagogique : j'ai développé des compétences en conception de contenus éducatifs adaptés à divers publics.
• Gestion de projet : travailler avec une équipe pluridisciplinaire m’a permis de mieux comprendre les mécanismes de coordination et de planification.

Je tiens à remercier toute l’équipe du projet SENS pour leur accueil chaleureux et leur accompagnement tout au long de mon stage. Cette immersion dans l’univers de la santé numérique m'a permis non seulement de développer des compétences techniques et humaines, mais aussi de mieux appréhender les enjeux de l’éducation et des soins dans un monde de plus en plus numérisé.

Ce stage restera une expérience marquante, et je suis convaincu que les enseignements que j’en retire continueront à nourrir mon parcours professionnel et personnel.

La salle possède une capacité d'accueil de 30 personnes, avec du mobilier modulable, un écran tactile interactif et des tableaux blancs ajustables.

La création de la salle a été rendue possible par le soutien de l'Agence Régionale de Santé Grand-Est.

Crédits photo : Daniel Attobra

Un grand bravo à toutes et tous pour ces échanges collaboratifs et prometteurs !

Crédits photos : Valentin Branzi-Largo et Dini Sianturi

L'équipe SENS vous propose deux temps d'échanges sous forme de webinaires pour vous présenter ce nouveau programme de formation et répondre à toutes vos questions :

• Mercredi 18 décembre 2024 de 18h à 19h
• Mercredi 29 janvier 2025 de 18h à 19h

Pour vous inscrire, rien de plus simple, il vous suffit de cliquer sur ce lien.

Nous vous communiquerons les liens de connexion par mail avant chaque webinaire.

Comment as-tu commencé à t’intéresser à l’intelligence artificielle ?

Je m’y suis mis au début de ma reconversion professionnelle. C’est à cette période qu’est sorti le premier modèle de ChatGPT et je l’ai utilisé pour faciliter mon apprentissage, notamment en Python. C'est plus simple et rapide de poser des questions à l'IA et de lui demander de générer le code qu’on souhaite, plutôt que de concevoir des lignes de code à partir de zéro. Cela modifie un peu les compétences requises, car il faut avoir une vue d’ensemble pour orienter l'outil vers les choix techniques que l’on souhaite, sans forcément maîtriser la syntaxe.

L’intelligence artificielle te sert-elle pour d’autres usages ?

Oui, au-delà du code informatique, je l’utilise pour travailler du texte, par exemple pour reformuler des phrases en anglais. Je reste néanmoins vigilant car les outils actuels manquent encore parfois d’idées originales : le texte généré est souvent basique, ce qui n’est pas l’idéal lorsque l’on réalise une tâche critique où l’on doit se démarquer. Cela peut être utile pour réécrire certaines parties, mais il faut garder un œil critique.   

Une partie importante de ton travail consiste à générer des cas cliniques, peux-tu nous expliquer de quoi il s’agit ?

Les cas cliniques sont des textes qui décrivent des situations de patients, utiles pour former les professionnels de santé et les entraîner à poser un diagnostic. Les Large Language Models, comme ChatGPT, permettent déjà de générer des cas cliniques. Mon objectif est de créer une interface web pour que les enseignants et praticiens de l'Université et des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg puissent expérimenter la génération de cas cliniques à l'aide d'un prompt pré-formaté. Il sera possible d'évaluer et de partager les cas cliniques, ainsi que les prompts utilisés pour les générer, pour que les utilisateurs montent en compétences et s'approprient ces outils.

Quelles sont tes autres missions dans le cadre du projet SENS ?

Je sensibilise les étudiants aux enjeux de l’intelligence artificielle et je conçois des solutions techniques, comme la rédaction automatique de comptes rendus ou la génération de bibliographies. Je travaille également sur le projet SENS’IA, des ateliers destinés à faire connaître les nouveaux outils IA à la communauté universitaire. Nous réfléchissons ensemble à la manière d’adapter les cours et les évaluations à ces nouvelles technologies.  

Qu’est-ce que l’intelligence artificielle pourrait apporter au domaine de la santé ?

La première amélioration serait de gagner du temps sur des tâches administratives comme répondre aux emails ou rédiger des comptes rendus. Il y a un potentiel énorme, mais il faut que les outils soient bien intégrés aux systèmes des hôpitaux et universités. L’IA facilitera le travail des professionnels de santé, mais le facteur humain restera essentiel dans la prise de décision.

Quels sont selon toi les risques associé à l’intelligence artificielle ?

Comme toutes les nouvelles technologies, leur potentiel peut être utilisé tant pour réaliser des choses "souhaitables" que leur contraire. Actuellement, je pense que le plus grand risque lié aux IA est leur capacité à simplifier la création et à rendre plus réaliste la production de faux contenus, que ce soit à des fins de désinformation ou d'escroquerie. Il est donc primordial que chacun s'intéresse à ces outils et à leurs possibilités afin de développer un esprit critique face aux informations auxquelles nous sommes exposés.

Dernière question : la santé numérique, c’est pour toi la panique ou le déclic ?

Pour moi, c'est plutôt un déclic. Je pense qu'il y a beaucoup à faire dans le numérique pour la santé, mais il est crucial de tenir compte de la fracture numérique existante et de veiller à ne pas dégrader la prise en charge des personnes qui n'auraient pas encore eu ce déclic.

Propos recueillis par Pauline | 18/10/2024

Crédits photo : Valentin Branzi-Largo

Cette seconde édition du DU se déroulera d'octobre 2024 à septembre 2025. Elle conserve son format hybride avec un rythme d’une semaine en présentiel tous les trimestres et d’un enseignement à distance à réaliser sur la plate-forme Moodle SENS au cours des 3 mois séparant chaque séminaire sur place. Les cours trimestriels sont dispensés dans la salle équipée de la Faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé. Les quelques aléas inhérents à la toute première édition de cette formation ont été pris en compte au cours du 1^er semestre 2024, afin que les nouveaux étudiants accomplissent leur diplôme dans les meilleures conditions.

Cette première semaine de cours aborde, outre les définitions, origines, champs d’applications de la e-santé, divers thèmes propres à la santé numérique tels que les enjeux éthiques, la qualité des soins, la sécurité des patients, la gestion des risques juridiques et techniques, ainsi que les 5 domaines du référentiel de la santé numérique (données de santé, cybersécurité en santé, communication en santé, outils numériques en santé et télésanté).

L’équipe SENS se réjouit d’accompagner ses futurs formateurs en santé numérique et leur souhaite une excellente année d’apprentissage.

Article rédigé par Céline

Crédits photos : Valentin Branzi-Largo

Merci à Eric, Véronique et Maxence pour leur témoignage ! Et bravo à nos 14 étudiants qui ont réussi leur diplôme haut-la-main ! Nous avons hâte d'accueillir la prochaine promotion.

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Quels enjeux pour la santé numérique de demain ?

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Santé numérique : panique ou déclic ?

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Comment envisager l'enseignement de la santé numérique ?

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La santé numérique va-t-elle changer les pratiques des professionnels ?

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Quels sont les domaines de la santé numérique à explorer pour la recherche ?

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Nous remercions chaleureusement Esther Kellenberger, Florent Meyer et Jean Sibilia pour leur participation.

Interview : Pauline B. | Tournage et montage : Valentin B.

Peux-tu nous parler brièvement de toi ?

Diplômée infirmière en 1994, j’ai exercé pendant près de dix ans dans plusieurs unités de soins, avant de passer le diplôme de cadre de santé au sein des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. En 2008, comme j’avais la fibre pédagogique, j’ai intégré l’institut de formation en soin infirmiers du groupe hospitalier Saint-Vincent pour devenir formatrice puis coordinatrice pédagogique. Depuis 2019, je travaille à l’Université de Strasbourg en tant que chargée de mission universitarisation sur l’accompagnement pédagogique des formations paramédicales à l’université. Je suis également chargée d’enseignement au centre de formation et de recherche en pédagogie des sciences de la santé, où j’accompagne les étudiants dans leur travail de recherche. Avec le temps, mon travail s’est très éloigné de ma formation première d’infirmière : la pédagogie est devenue mon cœur de métier.  

Quel a été ton rôle dans la genèse du projet SENS ?

C’est en 2022 qu’ont démarré les premières réflexions du ministère, en lien avec l’ANR, sur le développement d’une stratégie du numérique en santé au niveau national. Nous avons été contactés par plusieurs personnes et nous avons participé à différents webinaires pour voir comment mettre en œuvre un projet en lien avec le numérique en santé. Et puis, nous nous sommes mis en ordre de marche à l’université pour répondre à cet appel à manifestation d’intérêt. Nous avons constitué un premier comité de pilotage et le projet SENS a commencé à prendre forme, avec la formalisation de ses différents programmes de formation. Avec la parution du référentiel de compétences en santé numérique pour les professionnels de santé, tout est venu se goupiller au bon moment. Personnellement, j’ai pris part aux différentes réunions, j’ai co-écrit le premier jet de la réponse à l’appel à projet et j’ai apporté mon expertise sur le volet paramédical et maïeutique du projet. J’ai également contribué à la création du DU Formateur en santé numérique sur le volet ingénierie de formation, en attendant que les ingénieures pédagogiques recrutées pour le projet SENS prennent le relai.

Peux-tu nous expliquer en quoi consiste l’ingénierie de formation ?

La meilleure métaphore qui me vient à l’esprit, c’est celle de l’architecte. C’est lui qui imagine la construction de la maison en lien avec la volonté des personnes qui vont l’habiter. Il réfléchit à l’agencement des pièces, aux matériaux à utiliser, au budget, etc. C’est exactement le rôle d’un ingénieur de formation : imaginer l’agencement global, le socle fondamental, le squelette du dispositif de formation en lien avec le besoin des apprenants et le profil attendu à la fin de la formation.

Le DU Formateur en santé numérique, ça sert à quoi ?

L’objectif du DU, c’est d’apporter aux futurs formateurs en santé numérique les compétences nécessaires pour former les étudiants en santé, à partir du référentiel en santé numérique. Il y a deux volets dans ce programme de formation. D’une part, le DU apporte des connaissances spécifiques en pédagogie, autour des dynamiques de la pédagogie active, des outils d’aide à la pédagogie et des outils d’accompagnement des étudiants, mais aussi des pairs. D’autre part, il prodigue des connaissances dans le domaine de la santé numérique, pas nécessairement des connaissances "expertes", mais plutôt de "réseau" : savoir sur quelle connaissance et quel outil s’appuyer pour former correctement. Pour moi, il est important que les formateurs connaissent et maîtrisent la santé numérique, mais ce n’est pas primordial : il est plus important qu’ils sachent sur qui s’appuyer et qu’ils arrivent à faire appel aux bonnes personnes, quitte à travailler en binôme avec un expert technique de la santé numérique. Développer spécifiquement des connaissances en santé numérique, c’est l’objectif de notre autre DU qui porte bien son nom : le DU Compétences numériques en santé.

Qu’enseignes-tu dans le DU Formateur en santé numérique ?

Je fais un premier cours sur l’ingénierie de formation qui s’inscrit dans la continuité pour moi car cela fait seize ans que je suis imbibée de pédagogie et que je continue de développer mes compétences dans ce domaine. C’est un sujet qui m’anime ! J’accompagne également les étudiants autour de la démarche portfolio. C’est très important car c’est la formalisation du développement professionnel de n’importe quel enseignant. L’objectif de la démarche, c’est de se poser la question : qu’est-ce que j’ai appris en tant que formateur qui va m’aider à développer mes compétences ? C’est une démarche d’amélioration des compétences et des connaissances qui va bien au-delà du DU.

Quels sont tes retours sur la première promotion du DU Formateur en santé numérique ?

J’ai reçu des retours positifs sur mes enseignements, ce qui confirme la nécessité d’accompagner les formateurs en formation continue dans une dynamique de pédagogique active. Je pense aussi que nous devons clarifier nos objectifs de formation, peut-être apporter quelques modifications au contenu du DU pour que nos apprenants ne se sentent pas démunis sur l’aspect numérique en santé. Nous devons sans doute prendre du recul et nous poser la question : qu’est-ce que nous attendons d’un futur formateur en santé numérique ? La notion de profil de sortie doit peut-être être clarifiée.

Santé numérique : panique ou déclic ?

Les deux ! Je pense que c’est la panique parce que je me suis beaucoup questionnée et je me suis dit que je devrais peut-être faire le DU Compétences numériques en santé. Je sens que j’ai une marge de progression phénoménale sur la notion de numérique en santé. Il y a beaucoup de choses que je sais, mais il y a aussi énormément de choses que je ne sais pas ! C’est important que je maîtrise le sujet vis-à-vis de mes étudiants à l’université. Et puis déclic pour les mêmes raisons, car cela m’a fait prendre conscience que je devais m’y mettre !

Propos recueillis par Pauline | 26/04/2024

Crédits photos : Valentin Branzi-Largo

Que vous soyez professionnels de santé ou du médico-social, étudiants, formateurs, entrepreneurs ou citoyens avertis, vous trouverez ici de précieuses informations pour vous informer et vous former à la santé numérique.

Vous pouvez d'ors et déjà découvrir notre premier programme de formation : le DU Formateur en santé numérique. Les autres formations seront accessibles dans les mois à venir.

Vous pouvez également en apprendre plus sur le projet SENS et faire connaissance avec nos partenaires et notre équipe projet.

Consultez notre fil d'actualités pour être tenu au courant des avancées du projet et des évènements que nous organisons.

Article rédigé par : Pauline B.

Cette inauguration s’est déroulée en présence d’une quarantaine de personnes, dont Michel de Mathelin, le Premier Vice-Président de l’Université de Strasbourg ; les doyens des trois facultés de santé de l’Université de Strasbourg ; les représentants des financeurs du projet SENS ; Érik-André Sauleau, le responsable scientifique du projet SENS ; les étudiants de la première promotion du DU Formateur en santé numérique et l’équipe projet SENS.

Lors de leurs discours, Michel de Mathelin, Jean Sibilia (Doyen de la Faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé), Laurent Dal Mas (ARS Grand-Est) et Lila Mérabet (Fondation Force) ont souligné la nécessité de s’adapter aux technologies d’avenir que sont la digitalisation et l’intelligence artificielle. Anticiper les progrès techniques et intégrer l’évolution numérique dans le domaine de la santé, tout en plaçant le bien-être des patients au cœur des préoccupations, étaient les maîtres-mots de leurs messages respectifs. Le projet SENS, qui s’inscrit dans le plan France 2030, permettra aux professionnels de santé d’acquérir les compétences nécessaires en santé numérique.

Une plaque inaugurale a été dévoilée pour l’occasion. L’évènement s’est poursuivi autour d’un moment convivial au cours duquel les invités ont pu accéder à la salle nouvellement équipée, afin de voir le mobilier et les outils numériques utilisés.

Article rédigé par Céline

Crédits photos : Valentin Branzi-Largo

C'est avec beaucoup d'enthousiasme que nous avons accueilli pour leur première semaine de formation une cohorte de 16 étudiants, pour la plupart des formateurs en IFSI (Instituts de formation en soins infirmiers).

Le DU Formateur en santé numérique, programme d'avant-garde unique en France, vise à enseigner aux professionnels de santé comment exercer la fonction de formateur en santé numérique, tout en apprenant à inclure les techniques numériques dans leur enseignement et à gérer des projets en santé numérique. La formation dure six mois, suivant un mode d'enseignement hybride alternant des semaines de cours en présentiel avec des semaines d'apprentissage à distance, en autonomie, via notre plateforme pédagogique Moodle SENS.

Au programme de cette première semaine de cours : familiarisation avec les outils proposés par l'Université, découverte de l'écosystème de la santé numérique, introduction à la démarche portfolio numérique et élaboration d'un dispositif de formation selon une approche par compétence. Les apprenants ont également découvert les restitutions demandées à l’issue du programme : présenter un portfolio numérique regroupant les expériences d'apprentissage qu'ils auront collectées tout au long de la formation, et concevoir une ressource pédagogique en adéquation avec le référentiel socle et transversal de compétences numériques en santé.

Bonne chance à toutes et tous pour la première vague d'enseignement à distance et au plaisir de vous retrouver le 11 mars prochain pour la deuxième semaine en présentiel !

Article rédigé par Pauline

Crédits photos : Valentin Branzi-Largo

Le 1^er février 2024, l’équipe projet SENS a organisé son premier évènement officiel en conviant l’ensemble du personnel administratif de la faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé à un petit-déjeuner de découverte du projet. L’objectif était de pouvoir échanger autour du projet SENS, de faire connaître les membres de l’équipe et de présenter la salle toute récemment équipée pour l’enseignement de la santé numérique.

Curieux dès leur arrivée, les collègues ont pu prendre part à plusieurs ateliers thématiques autour de la santé numérique. Grâce à un jeu de cartes, créé pour l’occasion, certains ont pu adopter un autre regard sur les applications concrètes de la santé numérique au quotidien, tandis qu’un temps d’échange avec notre ingénieur de recherche a été l’occasion de discuter des futures applications possibles des outils d’intelligence artificielle dans le domaine de la santé.

Le petit-déjeuner a également été propice pour faire connaître les programmes de formation développés dans le cadre du projet SENS, et aussi présenter les équipements de la salle : mobilier modulable, tableaux blancs amovibles, écran interactif et matériel audiovisuel de pointe, tout a été pensé pour favoriser la pédagogie interactive et l’enseignement hybride.

Reçu avec beaucoup d’enthousiasme, l’évènement a accueilli près d’une trentaine de personnes de différents services de la faculté. Il a permis aux participants de voir la concrétisation du projet SENS et les activités ludiques proposées ont suscité des échanges vifs et dynamiques parmi l’assistance. Les collègues qui ont contribué de loin ou de près au projet ont été ravis de voir l’aboutissement de leur travail et de mieux connaître les acteurs impliqués.

Comme le résume Pauline, la manager du projet SENS : « Ce temps d'échange a été l'occasion de faire connaître notre équipe et aussi de mettre en valeur le travail que nous avons réalisé depuis le début du projet. Les participants étaient motivés et intéressés, c’est une belle réussite collective ! »

Article rédigé par Céline

Crédits photos : Valentin Branzi-Largo